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ET SI VOUS N’AVIEZ PLUS PEUR ? QUE FERIEZ-VOUS ?

La peur fait partie des 4 émotions de base avec la tristesse, la colère et la joie.

L’émotion (peur, tristesse ou colère) est là pour exprimer quelque chose qui n’est pas en accord avec nos valeurs. Elle est là pour transmettre un message qu’il est important d’écouter pour pouvoir la désamorcer.

 

1 – DEFINITION DE LA PEUR

Le Larousse donne plusieurs définitions de la peur

a-     Sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger, réel ou supposé, d’une menace

b-     Appréhension, crainte devant un danger, qui pousse à fuir ou à éviter cette situation : La peur du ridicule

c-     Crainte que quelque chose, considéré comme dangereux, pénible ou regrettable, se produise (surtout dans avoir peur) : Les médecins ont peur qu’il s’agisse d’une pneumonie

d-     Crainte du jugement, des réactions de quelqu’un, qui fait qu’on adapte son comportement, qu’on obéit à certaines consignes

 

Dans ces 4 définitions, seuls les caractères que j’ai mis en gras sont le reflet de l’utilité archaïque primaire de la peur et c’est ce qui a fait que les individus ont survécu. Autrement dit, la peur est là pour nous protéger, pour nous permettre de survivre quand il y a un danger réel et imminent.

 

2 – UTILITE DE LA PEUR

La peur dicte 3 types de comportements différents :

–        LA FUITE

–        L’IMMOBILISATION

–        LA LUTTE

Pour enclencher ces comportements, c’est le branle-bas de combat à l’intérieur de notre corps pour activer mais aussi désactiver tous les éléments physiologiques qui apporteront la réponse adéquate à un danger réel immédiat comme un incendie, une attaque de chien, une agression, un attentat, …etc…

C’est notre amygdale qui active tout le système et elle peut s’activer avant même qu’un danger soit perçu consciemment.

Elle provoque une accélération du rythme cardiaque, de la pression sanguine et de la respiration mais aussi une augmentation des niveaux de glucose dans le sang. Ce sang qui se dirige vers les muscles principaux pour être préparé à la fuite ou la lutte… et tout ceci, grâce à la libération d’hormones comme le cortisol et l’adrénaline. En même temps, les autres fonctions momentanément inutiles telle que la digestion sont stoppées net.

Un état de vigilance s’installe et le cerveau doit faire le choix de fuir ou lutter.

Vous imaginez bien que dans le cas d’un incendie, vous ne ferez qu’une seule chose, celle de fuir le plus loin possible des flammes !!!

Bref, tout est parfaitement conçu pour solliciter toutes les ressources essentielles qui nous sauverons la vie en cas de danger bien réel.

 

3 – INUTILITE DE LA PEUR

J’ai l’habitude de dire « LA PEUR, CA NE SERT A RIEN DANS 99% DES CAS ».

Quand j’énonce ces propos c’est quand je suis face à une personne qui s’empêche de faire telle ou telle chose de peur de…

On est, alors, dans le cas d’une peur « psychologique », celle qu’on se fabrique et que l’on peut opposer à la peur instinctive celle qui assure notre survie en cas de danger réel et immédiat que nous venons de voir dans le paragraphe précédent.

On a peur de voyager parce que « c’est dangereux », « on peut se faire arnaquer », « on peut se faire voler », « on peut se faire attaquer », « on peut se perdre », « l’avion peut s’écraser », …etc…

On a peur de prendre la parole parce que ce qu’on dit peut ne pas être assez pertinent, on a peur qu’on se moque de nous, on a peur d’être jugé, …etc…

On a peur d’une araignée aussi petite soit-elle…

Dans chacune de ces pensées, il y a un risque perçu comme quelque chose d’effrayant et notre mental (ici via l’amygdale) est là pour nous raconter une histoire qui nous mettra en sécurité car c’est aussi un peu son rôle de prendre soin de nous.

Néanmoins l’action est un des moyens principaux qui permet de faire disparaître la peur.

En effet, se mettre en action permet d’avoir un temps d’avance sur la peur, de façon qu’elle ait une position de conseillère et pas qu’elle dicte sa loi.

Pour préparer cette mise en action, un temps de réflexion aide à diminuer aussi cette appréhension.

Ainsi, prenons un exemple : je m’empêche de voyager en prenant l’avion et d’aller à la rencontre d’autres cultures, d’autres personnes, d’autres paysages, d’autres gastronomies parce qu’il y a un risque d’accident, que je tombe malade, que ça ne se passe pas bien…etc…

Alors je me convaincs que ce n’est pas si bien que ça, que ce n’est pas si intéressant que ça et que le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Mais ça me titille de plus en plus.

Sauf que cette peur est toujours là pour me rappeler qu’il faut que je reste en sécurité… Pourtant, une autre partie de moi répète : Il y a tellement de gens qui voyagent ! Et toutes ces personnes qui postent leurs magnifiques photos sur les réseaux sociaux ?!

Tout ceci commence à être douloureux mais je n’y arrive pas. Je focalise sur tous les risques. C’est vraiment trop dangereux.

4 – C’EST LE MOMENT DE CHANGER DE POINT DE VUE.

Au départ, il faut commencer par SE POSER LES BONNES QUESTIONS qui feront voir les choses autrement.

Photo de terimakasih0 vue sur Pixabay

 

– Quelle est la conjoncture du pays ?  Il s’agit d’un pays stable.

– Et si l’avion ne s’écrasait pas ?! Quand on sait qu’il y a 1 vol sur 12 millions qui a un accident et qu’un accident survient dans les 3 premières minutes ou les 8 dernières minutes d’un vol alors on peut facilement relativiser. Et encore plus quand on sait aussi qu’on a autant de chance de gagner le gros lot du loto que de mourir en avion… ;-D

– Et si les gens que je rencontrais étaient comme ici ? sympathiques, intéressants, gentils. Les personnes malveillantes, je n’en rencontre pas tous les jours et je fais attention quand je vois quelqu’un de louche. Je ne m’en approche pas et même, je m’en écarte.

– Et si ce que mangent les gens, cela ne me rendait pas malade moi non plus ? Quand je sens que quelque chose n’est pas bon pour moi quand je suis ici, je sentirai aussi là-bas que ce n’est pas bon pour moi et je ne le mangerai pas…etc…

On pourrait se poser d’autre questions et continuer à comprendre qu’il est possible de maîtriser les risques dans un pays éloigné, surtout, qu’il n’y en a guère plus qu’ici et qu’en cas de doute, j’ai les ressources pour ne pas faire et/ou pour trouver une solution.

L’objectif est D’APPRIVOISER cette peur et pas de s’en débarrasser totalement car à l’origine, la peur est là pour me protéger.

 

Quels types de questions peut-on se poser pour rendre cette peur moins effrayante ?

1 – Qu’est-ce que cette peur veut me dire ?

2 – Quelles actions je peux mettre en place pour y répondre ? pour minimiser les risques ?

3 – Est-ce que quelqu’un a déjà réussi à le faire ? Est-ce qu’il en est mort ?

4 – Qu’est-ce qu’il a pu faire pour y arriver ?

 

Prenons un autre exemple, celui de la prise de parole en public.

Photo de Corelens vue sur Canva

Que peut-il se passer dans ma tête avant que je ne me pose les bonnes questions ?

Je vais avoir peur de cette prise de parole parce qu’on va pouvoir se moquer de moi, on va me poser des questions auxquelles je ne saurai pas répondre, je serai ridicule, je risque d’oublier ce que j’ai à dire, je risque de bafouiller …etc…

Cependant, je n’ai pas le choix. Je suis obligée de faire cette présentation et parler devant plein de monde !

Je vais donc me poser les questions ci-dessus.

1 – Qu’est-ce que cette peur veut me dire ? Cette peur qui me bloque me dit que je ne me sens pas prête, que je ne sais pas si je m’exprime bien, que je peux être inintelligible, qu’il est possible que les gens ne me comprennent pas, que je peux être ridicule, qu’on peut se moquer de moi et je me sentirai humiliée, stupide, rejetée, …etc…

2 – Quelles actions je peux mettre en place pour y répondre ? pour minimiser les risques ?

Je peux faire relire ma présentation pour avoir des retours et corriger les fautes, améliorer le fond et la forme de façon qu’elle soit claire, synthétique et compréhensible.

Je peux m’entraîner devant ma glace, devant un public virtuel fait de coussins et de plantes. Je peux me filmer et corriger ce qui me semble incorrect.

Je répète jusqu’à ce que mon discours soit suffisamment fluide et que je le connaisse…etc…

3 – Est-ce que quelqu’un a déjà réussi à faire une présentation en public ? Oui

Est-ce qu’il en est mort ? Non

4 – Qu’est-ce qu’il a pu faire pour y arriver ?

– Il a pu demander des conseils à des personnes qui l’ont déjà fait

– Il a pu visionner et observer des personnes qui l’ont déjà fait

– Il a pu se faire aider par des personnes qui l’ont déjà fait

– Il a pu s’entraîner avec des personnes qui l’ont déjà fait …etc…

 

ET ENSUITE ?

Et bien, on passe à l’action. On va faire ce voyage après l’avoir préparé, on va faire cette présentation devant un large public après l’avoir préparée et on va se rendre compte qu’on est toujours en vie et que même si tout n’a pas été parfait, ça nous permettra de savoir où il sera possible de s’améliorer la prochaine fois.

 

QU’A T-ON FAIT ?

On s’est posé des questions pour interpréter ce qu’il se passe quand on est contraint par la peur.

On a pris le temps de comprendre, on a pris le temps de prendre du recul pour voir les choses différemment.

On est constamment la tête dans le guidon et dans notre cadre étriqué, en mode pilote automatique.

Parfois, ce mode entraîne un dysfonctionnement car il ne convient plus !

En se posant les bonnes questions, on arrive à modifier les choses et à retrouver un nouveau fonctionnement qui permettra de continuer plus sereinement.

Je voulais, par cet article, simplement montrer que certaines peurs n’étaient pas « justifiées » et qu’on pouvait soi-même s’en sortir par le questionnement mais aussi par la mise en place d’actions qui vont permettre de rationaliser ce comportement « sur-adapté » qui n’était que le fruit de notre imagination. Néanmoins, il nous a appris sur nous, notre fonctionnement interne.

Je rajouterai cependant un bémol.

Parfois, tout ceci n’est pas suffisant. Tout seul on n’est pas forcément armé pour désamorcer toutes nos peurs (mais, et j’en suis persuadée, au moins une bonne partie).

Si pour certaines vous n’y arrivez pas seul(e), ce n’est pas grave ! ça ne remet pas du tout en cause vos capacités et votre valeur car je vous le rappelle, votre mental agit ainsi pour vous protéger et aujourd’hui, il ne sait pas faire autrement.

C’est donc à ce moment que des thérapeutes peuvent intervenir et a fortiori, que j’interviens aussi. Je suis là pour ça. Vous pouvez me contactez.

Un point de vue extérieur aguerri accélère la prise de conscience et le mieux-être retrouvé 😊

Apprenons ensemble à votre mental à faire autrement.

Faites-vous ce cadeau, c’est le bon moment et je me ferai un plaisir de vous accompagner 😉

Ne prenez, dans cet article, que ce qui est bon pour vous.

J’espère qu’il vous aura été utile. Et si vous pensez qu’il peut être aussi utile à d’autres, n’hésitez pas à leur transmettre.

Posez-moi vos questions en commentaire ou partagez-nous vos réflexions / vos expériences / vos histoires par rapport à vos propres peurs.

Je serai ravie de vous lire.

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9 thoughts on “ET SI VOUS N’AVIEZ PLUS PEUR ? QUE FERIEZ-VOUS ?”

  1. Merci, Caroline, pour ce super article ! 🙂
    La peur est effectivement une des émotions fortes, qui a tendance de nous bloquer dans beaucoup d’avancements.
    Et le fait de poser les bonnes questions peut nous aider à nous débarrasser d’une grande partie parmi d’elles.
    Cependant, je trouve que les peurs dissimulées sont beaucoup plus embêtantes et «réussissent» mieux
    nous bloquer dans nos progressions.
    Ce sont de peurs inconscientes que sont souvent masqués par d’autres émotions, états ou comportements.
    Comme par exemple la paresse (qui cache souvent la peur de ne pas réussir), l’anxiété accompagnée d’insomnie,
    le manque de confiance, la flatterie ou inversement la critique exagérée des autres, etc.
    Et l’introspection est un des outils principaux qui nous aide à les détecter et ensuite traverser.
    Il est important aussi de savoir que derrière chaque peur se cache un désir, un besoin.
    On peut la détecter en nous posant également des questions :
    Qu’est-ce que cette peur/comportement m’empêche d’avoir et de faire ?
    Que pourrait-il m’arriver de désagréable si je me permettais de…
    Au plaisir de te lire
    à bientot

    1. Bonjour Oxana,
      Merci pour ton commentaire très pertinent.
      Je partage ta réflexion et surtout concernant ce que tu appelles “les peurs dissimulées”. C’est, de mon point de vue, pour ce type de peur qu’il est bon de se faire accompagner parce que le regard extérieur et l’expérience du thérapeute pourra amener là où on pourra prendre conscience de la problématique et où on pourra lui trouver sa solution.
      Le faire seul avec un très gros travail d’introspection et beaucoup de motivation, pourquoi pas mais je préfère vraiment conseiller l’accompagnement. Le gain est indéniable.
      Et Merci pour ces questions supplémentaires, elles seront utiles à toutes et tous 🙂
      @u plaisir
      Caroline

  2. Article très complet, merci !
    “Que ferais-tu si tu n’avais pas peur”, c’est une citation que j’aime beaucoup aussi, tirée du livre “Qui a piqué mon fromage ?” que j’ai découvert il y a quelques années et qui m’a beaucoup aidée.
    La peur peut être un moteur… ou nous mettre en sidération. Je l’ai pleinement expérimenté quand je montais sur scène pour présenter mes chorégraphies de danse. Mais on peut la transcender…et faire quelque chose d’encore plus vibrant !

  3. Pour moi, le pire a toujours été la peur de la peur… du coup, j’avais des angoisses des semaines avant l’évènement qui me faisait peur, tout simplement parce que je savais que j’allais avoir peur… bref, un cercle vicieux.
    Ce qui m’a bcp aidé, c’est cette petite phrase “attends de voir, peut-être que ça se passera beaucoup mieux que tu crois. Et si pas, tu peux te mettre à angoisser à ce moment-là”
    Ça peut paraitre bête, mais pour moi, ça a tout changé

    1. C’est très loin d’être bête ! Au contraire, c’est même vraiment très astucieux car c’est ce qui vous correspondait et je suis sure que ça pourra en inspirer d’autres 🙂

  4. Très bon article. L’exercice du changement de point de vue est crucial. En temps que pianiste, j’ai pu avoir des peurs, des tracs totalement paralysant dans le passé et le fait changer l’histoire que je me raconte a tout changé. Maintenant les concerts sont avant tout une joie, et cerise sur le gâteau: on m’invite à faire des conférence sur la gestion du trac… Un bonheur ! Bravo !

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