Cet article est le 1er d’une série sur l’ensemble des systèmes de notre corps. Mon idée est de mettre en évidence la constitution des parties élémentaires de chacun de ces systèmes pour remonter vers une vision plus globale du système lui-même.
Ainsi dans le dernier article de cette série, je ferai une synthèse de tous les systèmes de façon à présenter puis comprendre les théories et pratiques de la naturopathie qui reposent sur les humeurs du corps.
Commençons donc par le système nerveux… car c’est un peu là que se joue une grande partie de mon travail de praticienne en reprogrammation, déprogrammation et préparation mentale 😉 (je vous laisse aller voir ma présentation par ici 😊)
Le système nerveux est le système biologique responsable de la coordination des actions avec l’environnement extérieur et de la communication rapide entre les différentes parties du corps.
Il exerce un contrôle sur l’ensemble du corps qui se traduit par des actes volontaires ou involontaires.
Voyons donc la plus petite partie du système nerveux, la cellule nerveuse.
Table des matières
Cellule nerveuse ou neurone
Un neurone est une cellule excitable constituant l’unité fonctionnelle de la base du système nerveux. Notre cerveau en comporte environ 100 Milliards.
Ce sont les neurones qui assurent la transmission de l’influx nerveux soit un signal électrochimique qui peut aller d’un point à l’autre de l’organisme. Le mécanisme de neurotransmission est commun à tous les neurones néanmoins, l’information véhiculée dépend du neurone. En effet, un neurone du nerf optique ne transportera pas la même information que celle du nerf sensitif de la peau.
Le neurone entre en contact avec les cellules des organes innervés ou avec les autres neurones grâce à la présence de deux types de prolongement : les dendrites et l’axone.
Corps cellulaire
Il est composé d’un noyau unique, de cytoplasme (le péricaryon) mais aussi de neurotubules et neurofilaments (ils forment le cytosquelette du neurone y compris dans les neurites et sont impliqués dans le flux de transports de substances).
Dendrite
La dendrite (cf schéma ci-dessus) est un prolongement implanté sur le corps cellulaire. Il en existe plusieurs pour un même neurone.
Les dendrites sont conductrices de l’influx nerveux, mais dans un seul sens à savoir : de l’extrémité des arborisations de la dendrite vers le corps de la cellule. Le sens de conduction de l’influx différencie les dendrites de l’axone.
Pour le traitement du signal transmis par le neurone, les dendrites constituent l’input (entrée de l’information) du neurone, l’axone étant alors l’output (sortie de l’information).
Axone
L’axone se présente sous forme d’une tige allongée, de surface lisse, de calibre invariable. Il n’y a qu’un axone par cellule nerveuse, alors qu’il peut exister plusieurs dendrites. L’axone conduit généralement l’influx nerveux dans un seul sens (des cellules nerveuses vers les arborisations terminales de l’axone) par dépolarisation mais il peut conduire l’influx nerveux dans les deux sens, notamment pour la peau, où les neurones sensoriels ne possèdent pas de dendrites.
Les axones peuvent être entourés par une gaine de myéline. Celle-ci est synthétisée par les cellules de Schwann dans le système nerveux périphérique et par les oligodendrocytes dans le système nerveux central. La gaine de myéline (isolante) améliore les propriétés électriques de l’axone et permet une vitesse de conduction plus élevée (les chiffres diffèrent : entre 50 et 120 m/s) du signal par propagation saltatoire entre nœuds de Ranvier (cf schéma ci-dessus). Le signal arrive à l’extrémité avec la même intensité qu’à l’origine.
Sur des fibres nerveuses moins myélinisées, la vitesse de conduction est entre 3 et 14 m/s.
La longueur de l’axone varie beaucoup en fonction du neurone concerné. Par exemple, le neurone moteur est situé au niveau de la moelle épinière et la terminaison de l’axone se situe au niveau de la plaque motrice du muscle qu’il innerve, ce qui représente un trajet long parfois de plusieurs décimètres. L’axone se termine comme les dendrites par des arborisations hautement ramifiées pouvant contacter plusieurs cellules à la fois. C’est ce qu’on appelle alors des synapses.
Synapse
La synapse est le lieu où le neurone transmet un signal à une autre cellule par la libération :
- D’un signal électrique
- D’un neurotransmetteur chimique. Ce signal chimique délivré par le neurone peut être excitateur, inhibiteur ou plus subtilement moduler l’activité de la cellule réceptrice.
L’influx nerveux ne se fait pas par contact physique mais par un processus électrochimique. Il est transmis via le milieu inter synaptique par un influx nerveux qui en chasse un autre avec un intervalle de quelques millisecondes. C’est pour cela qu’il doit rester sain.
Cellule gliale
Ce sont les cellules qui forment l’environnement des neurones.
Il y a 5 principaux types.
- les astrocytes : maintient les différentes constantes dans l’ensemble des liquides du milieu et assure la protection de l’environnement des neurones
- les oligodendrocytes et les cellules de Schwann : ce sont les producteurs de myéline dans le Système Nerveux Central pour les 1ers et le Système Nerveux Périphérique pour les 2nds
- les épendymocytes : situées dans la moelle épinière et le système ventriculaire, elles produisent le liquide céphalorachidien et le font circuler ce qui permet de faire le lien entre ce liquide et le système nerveux.
- la microglie : cellules immunitaires du système nerveux
- la cellule satellite gliale : cellules présentes au niveau des ganglions rachidiens et des ganglions du système nerveux végétatif. Leur rôle reste encore une énigme.
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Leurs rôles sont nombreux, elles servent notamment :
- Au soutien des neurones pour les maintenir en place et les isoler des neurones proches ;
- A la nutrition des neurones (nutriments et oxygène) et maintien de l’homéostasie des liquides extracellulaires ;
- A la production de myéline ;
- A la protection du système nerveux (élimination des cellules mortes, combat contre les agents pathogènes, cicatrisation, rôle dans la barrière hémato-encéphalique) ;
Contrairement aux neurones, les cellules gliales peuvent se diviser pendant toute la vie. Cette multiplication permet la cicatrisation lors de perte de substances.
Les neurones (~20%) et les cellules gliales (~80%) constituent le tissu nerveux.
Les cellules gliales sont essentielles à la transmission des signaux entre neurones. Surtout, elle révèle que les capacités cognitives élaborées de notre espèce ne proviennent pas seulement de nos réseaux de neurones sophistiqués : elles reflètent aussi l’évolution de nos cellules gliales, plus abondantes, complexes et diverses que chez toute autre espèce
Les méninges
Ce sont les membranes qui entourent le système nerveux central. Leur rôle est de le nourrir et de le protéger. Elles sont au nombre 3 et de la plus externe à la plus interne on trouve :
- La « dure-mère » : sa membrane est la plus résistante
- « L’arachnoïde » : tissu spongieux remplie de liquide céphalo-rachidien
- La « pie-mère » : sa membrane est fine et adhère au cerveau. Elle est nourricière.
Le liquide céphalo-rachidien
Appelé aussi liquide cérébrospinal, il est présent dans et autour de l’encéphale et de la moelle épinière. Il a pour fonction de protéger le système nerveux central des traumatismes ; il a aussi un rôle nutritif et permet à l’encéphale de « flotter » dans le liquide, en évitant qu’il s’effondre sous son poids.
Le liquide céphalorachidien prend naissance par filtration au niveau des plexus choroïdes. Il circule dans les méninges, au niveau de l’arachnoïde.
Sa composition est proche de celle du sang dont il est issu, mais avec moins de protéines, plus de vitamine C et une concentration ionique différente.
C’est ce liquide que l’on prélève lors de ponctions lombaires.
Chez l’adulte, le volume du liquide céphalorachidien est d’environ 150 ml et est renouvelé régulièrement.
Les systèmes nerveux
Ils sont au nombre de 3 :
- Système nerveux central (cortex)
- Système nerveux périphériques ou sensitivo-moteur
- Système nerveux végétatif (ou autonome)
Système nerveux central (SNC)
Il est composé de l’encéphale (cerveau, cervelet et tronc cérébral) et de la moelle épinière.
Il a un rôle de réception, de traitement, d’intégration et d’émission des messages nerveux. Il est constitué :
• du cerveau, l’organe central supervisant le système nerveux, et notamment le centre de la pensée consciente ;
Le cerveau est constitué de 2 hémisphères :
L’hémisphère droit est doué pour les arts en général, l’imagination et l’émotivité.
L’hémisphère gauche est analytique. Langage, écriture, lecture, compréhension et raisonnement appartiennent à cet hémisphère.
Ces 2 hémisphères sont recouverts d’une fine pellicule de 3mm, une substance grise qu’on appelle cortex. C’est le poste de commande des mouvements volontaires.
• du tronc cérébral, à la jonction entre le cerveau, le cervelet et la moelle épinière. Le tronc cérébral est responsable de plusieurs fonctions dont la régulation de la respiration et du rythme cardiaque, la tension artérielle, la localisation des sons, … C’est également un centre de passage des voies motrices et sensitives, ainsi qu’un centre de contrôle de la douleur.
• du cervelet, portion archaïque du cerveau, exerçant les fonctions de coordination entre les mouvements et du maintien de l’équilibre en complément de l’oreille interne.
• de la moelle épinière, à un rôle de transmission des messages nerveux entre le cerveau et le reste du corps :
- Informations sensorielles : Transmission des informations sensitives vers le cerveau
- Informations motrices : Transmission des informations motrices vers les différentes régions du corps
- Coordination des réflexes : Transmission des informations réflexes entre le récepteur, le système nerveux central (moëlle épinière / tronc cérébral) et l’effecteur.
L’ensemble du système nerveux central est protégé par une enveloppe osseuse, constituée de la boîte crânienne pour l’encéphale et de la colonne vertébrale pour la moelle épinière. D’autres enveloppes de tissu protecteur sont situées entre l’os et le système nerveux central, ce sont les méninges. Le liquide cérébrospinal (ou liquide céphalorachidien) est un liquide biologique dans lequel baigne le système nerveux central. Il se renouvelle rapidement et a des fonctions de protection mécanique, anti-infectieuse, nutritive.
Système nerveux périphériques (SNP)
Le système nerveux périphérique est constitué de tout ce qui est hors du système nerveux central (SNC).
Il est principalement formé des nerfs sensitifs et moteurs, qui sont issus essentiellement de la moelle et du tronc cérébral, et qui se terminent au niveau d’un ou plusieurs organes (peau, muscle, viscère, etc.). Respectivement ces nerfs conduisent l’information de la peau au cerveau puis du cerveau aux muscles striés.
Il comporte aussi la double chaîne ganglionnaire qui borde la colonne vertébrale ainsi que le plexus entérique (le système nerveux entérique est une subdivision du système nerveux répartie dans le tube digestif).
Système nerveux végétatif (SNV) ou autonome
Le système nerveux végétatif, appelé également autonome, est un système qui permet de réguler différentes fonctions automatiques de régulation de l’organisme comme la digestion, la respiration, la circulation, …
Il est divisé en 3 systèmes nerveux dont les 2 premiers sont antagonistes :
- Sympathique ou orthosympathique : ses fonctions permettent de préparer le corps humain à l’action et de faire face à une situation de stress.
- Parasympathique : ses fonctions correspondent au contrôle des activités involontaires des organes, glandes, vaisseaux sanguins. Il utilise l’acétylcholine et est responsable du ralentissement de la fréquence cardiaque (cardio-modérateur), de l’augmentation des sécrétions digestives et de la mobilité du tractus gastro-intestinal. En clair, il favorise le repos et les fonctions d’entretien.
- Entérique : ses fonctions contrôlent le système digestif
Synthèse
Nous avons vu que le neurone était fait de liquide (avec le cytoplasme), que les cellules gliales étaient assimilées à de la glue (d’où leur nom), que le liquide céphalo-rachidien était dans et autour de l’encéphale et de la moelle épinière avec une composition proche de celle du sang.
Nous avons aussi vu que dendrite, axone, synapse étaient des lieux de transmission de l’influx nerveux sous forme électrochimique.
Tout ceci se résume et se décompose en 2 substances « liquides » :
La substance blanche
La substance blanche est une catégorie de tissu du système nerveux central, principalement composé des axones myélinisés des neurones. Elle relie différentes aires de la substance grise où se situent les corps cellulaires des neurones. Elle constitue la partie interne du cerveau et la partie superficielle de la moelle épinière
La substance blanche est composée de fibres nerveuses, des axones myélinisés et non-myélinisés regroupés en faisceaux, qui connectent entre elles différentes aires de la substance grise, où se situent les corps cellulaires des neurones. Ces fibres transmettent les impulsions nerveuses constituées de potentiels d’action.
La substance blanche est responsable de la propagation des informations dans le système nerveux. La myéline qui entoure les axones et qui donne à cette structure sa couleur blanche est responsable de la conduction rapide du signal électrique.
La substance grise
On désigne sous le nom de substance grise la partie des tissus du système nerveux central composée essentiellement des corps cellulaires et de l’arbre dendritique des neurones ainsi que de certaines cellules gliales.
Dans l’encéphale, la substance grise est située en périphérie, c’est-à-dire autour de la substance blanche. De ce fait, on dit que la substance grise définit un cortex (« écorce » en latin). Ce cortex est formé d’un empilement de couches de cellules lesquelles se différencient par le type cytoarchitectonique (à savoir : la composition cellulaire d’un tissu biologique), la densité cellulaire et la connectivité.
Au niveau du tronc cérébral, on retrouve aussi des noyaux de substance grise ainsi qu’un certain nombre de noyaux des nerfs crâniens.
Au sein de la moelle épinière, la substance grise entoure un canal et est donc circonscrite par la substance blanche en périphérie.
A retenir
Tout ceci, pour mettre en évidence que partout, ce sont des liquides qui circulent dans notre corps et que les flux sont de nature électrochimique avec une importance notable des polarités : le positif et le négatif !
L’une des techniques majeures de la naturopathie est basée sur les humeurs (<=> les liquides) du corps. On comprendra donc aisément le travail de nettoyage à entreprendre.
Merci pour cette bonne révision qui m’a directement renvoyé à mes études, quelques (dizaines d’) années en arrière ! 😉
Je pense que c’est indispensable de mieux comprendre le fonctionnement de notre corps pour le préserver et pouvoir mieux échanger avec les professionnels de santé.
C’est ce que je pense aussi… C’est pour cela que c’est toujours intéressant de se remémorer ces connaissances voire pour certains d’en prendre connaissance 🙂
Très intéressant ton article. J’ai appris plein de chose merci.
Merci à toi pour ton appréciation 🙂
super article très clair et complet, je trouve que l’étude du système nerveux et des neurosciences sont très fascinants
Merci Nicolas 🙂
Complètement d’accord, ces sujets sont très intéressants surtout quand on entre vraiment dedans.
Merci, Caroline, pour cet article très clair et bien structuré sur le fonctionnement et la construction de notre système nerveux ! Notre corps c’est un mécanisme incroyable et il est toujours intéressant de savoir comment notre état physique et divers processus internes influencent notre esprit et à l’inverse 🙂
Merci à toi Oxana pour ton commentaire 🙂
Oui, notre corps est incroyable et tellement bien fait qu’il sait même se réparer tout seul 😉
C’est toujours intéressant de comprendre comment les choses fonctionnent, d’aller un peu dans le détail et de se casser un peu la tête de façon à prendre ensuite du recul et voir que finalement, c’est si simple surtout pour mettre en harmonie le corps et l’esprit 🙂
Article très complet. Intéressant de comprendre comment tout fonctionne.
Une bonne manière de rendre accessible un sujet complexe avec des explications précises.
Merci pour cet article.
Bonjour,
Merci Luc pour ton commentaire. Heureuse qu’il soit accessible. C’est toujours une interrogation pour moi quand je traite un tel sujet.
@u plaisir
Caroline
bel article de synthèse ; j’adore la conclusion et m’intéresse de près à la naturopathie et aux médecines complémentaires (ostéopathie, phyto…)
Bonjour,
Merci pour ton commentaire 🙂 les médecines complémentaires sont épatantes, j’ai la chance d’en voir pas mal en naturopathie pas toujours de façon poussée mais ça ouvre beaucoup de perspectives 🙂
@u plaisir
Caroline
Merci pour vote article très clair. J’ai personnellement eu des problèmes de santé lorsque l’un des canaux de mon cerveau ne laissait plus passer un flux suffisant de liquide céphalo-rachidien. Je sais donc d’autant plus à quel point il est important que chaque liquide a son importance et que le corps humain est une formidable machine. Merci encore pour ces explications très claires.
Bonjour,
Merci à vous Nicolas pour votre commentaire. Je suppose que maintenant tout va bien. La naturopathie est particulièrement aidante et pas compliquée, au final, à mettre en place. C’est simplement une hygiène de vie.
@u plaisir
Caroline
Merci pour cet article très complet! Je connais très peu le domaine de la naturopathie et je me demandais si vous aviez écrit ou comptez écrire sur justement comment la naturopathie “travaille” avec le système nerveux de manière non agressive? Merci!
Bonjour Laura,
Tout d’abord, merci pour votre commentaire. La naturopathie fait partie des “thérapies alternatives naturelles” qui utilise des techniques simples à mettre en œuvre pour finalement se remettre ou se maintenir en bonne forme 🙂 et l’important est de ne pas isoler les techniques. Aussi la naturopathie prend la personne dans son ensemble donc même s’il peut y avoir un focus “système nerveux”, il ne peut y avoir que cette dimension. Un exemple ce sont les articles “Gestion du stress et naturopathie 1/2” et “Gestion du stress et naturopathie 2/2” où dans un 1er temps, j’ai présenté les mécanismes du stress et dans un 2nd temps, j’ai mentionné de multiples façons de l’apprivoiser. Ce qui est sûr, c’est que je ferai d’autres articles sur le sujet car en plus de la naturopathie, je fais de la reprogrammation mentale (pour faire court) avec des techniques basées sur l’hypnose, la PNL et la méditation… C’est une technique orientée solution donc rapide et très efficace 🙂