Appréhender le système immunitaire dans une série de 4 articles.
Dans le 1er, il est question de définir le système immunitaire puis de donner quelques statistiques sur les problématiques qu’il rencontre
Dans le 2ème, nous rentrons un peu dans le détail pour expliquer son fonctionnement physiologique et ainsi faire la différence entre le système immunitaire inné et le système immunitaire acquis.
Dans le 3ème, il s’agit de mettre en avant ce qui l’affaiblit (de façon à l’éviter !) et quelles sont les pathologies associées.
Dans le 4ème et dernier article, l’objectif est de mettre en lumière les “remèdes” de la médecine moderne dite allopathique et ceux de la naturopathie.
Définition
Le système immunitaire assure un rôle de gendarme. Il monte la garde jour et nuit, pour nous protéger et réagir à la moindre attaque d’un microbe, d’un virus, d’une bactérie.
Le système immunitaire c’est l’ensemble des mécanismes biologiques permettant à l’organisme :
- De reconnaître et de tolérer ce qui lui appartient (le soi)
- De reconnaître et de rejeter ce qui lui est étranger (le non soi)
Le système immunitaire est un système d’interactions complexes mettant en œuvre de nombreux organes, cellules et liquides. La majorité des cellules concernées ne se trouvent pas dans le sang, mais plutôt dans le système lymphatique et a fortiori dans un ensemble d’organes appelés organes lymphoïdes.
- La moelle osseuse et le thymus. Ces organes produisent les cellules immunitaires (les lymphocytes).
- La rate, les ganglions lymphatiques, les amygdales et les amas de cellules lymphoïdes situés sur les muqueuses des voies digestives, respiratoires, génitales et urinaires. C’est habituellement dans ces organes périphériques que les cellules sont appelées à réagir.
- La peau, les larmes font aussi partie de notre système de défense.
La rapidité d’action des défenses immunitaires est extrêmement importante ce qui accentue l’intérêt d’avoir nos liquides, sang et lymphe, (appelés les humeurs en naturopathie) les plus propres possibles.
Notre système immunitaire est partagé entre une partie “innée” dont les réactions sont rapides mais peu spécifiques et une partie « apprise » dont les réactions sont plus lentes mais très spécifiques.
Bien qu’on ne puisse encore en expliquer tous les mécanismes, on sait qu’il existe d’importantes interactions entre le système immunitaire, le système nerveux et le système endocrinien.
Statistiques
Quand le système immunitaire est en dysfonctionnement, cela provoque quand il est en excès, des allergies et des maladies auto-immunes puis quand il est en défaut, il est alors question d’immunodéficience primaire (congénital c’est à dire présente à la naissance) et secondaire (acquise).
Dans le cas des maladies auto-immunes, le système immunitaire s’attaque aux constituants sains de l’organisme au lieu de les protéger. C’est par exemple le cas du diabète de type 1, de la sclérose en plaques, de la polyarthrite rhumatoïde, de la maladie de Crohn…
Ce sont des maladies chroniques déclenchées par la perte de tolérance immunologique de l’organisme face à ses propres constituants. Cela provoque des lésions cellulaires ou tissulaires responsables de symptômes plus ou moins sévères. Les lésions peuvent toucher un organe particulier (foie, pancréas, neurones…) ou différents tissus au sein de l’organisme.
L’INSERM estime qu’aujourd’hui 5 à 8% de la population mondiale est touchée par une maladie auto-immune et 5 millions de personnes en France. Si quelques-unes d’entre elles sont aussi fréquentes chez les hommes et les femmes (comme le diabète de type 1), 80% des cas concernent des femmes.
L’âge de survenue de ces maladies est très variable. Pour un certain nombre d’entre elles, l’âge auquel survient la maladie a cependant diminué au cours des dernières décennies : pour exemple, si le diabète de type 1 était une maladie de l’adolescent ou du jeune adulte, il n’est désormais pas rare de le diagnostiquer dès les premières années de vie.
Le nombre de maladies auto-immunes n’a cessé de croître depuis les années 1970 : on en recense actuellement environ 80.
En France, le nombre d’assurés à la sécurité sociale en « affections longue durée » (ALD) ne cesse d’augmenter. Ces affections regroupent notamment les maladies chroniques dont les maladies auto-immunes.
Dans le prochain article, il est question de physiologie et de fonctionnement du système immunitaire
5 millions sur 67 millions de personnes en France (plus de 7%), c’est énorme ! Pour les 80% féminins, n’y aurait pas un lien avec les méthodes contraceptives ? Bien hâte de lire la suite des investigations…
Je pense que tu tiens un des liens avec ces 80% car c’est trop important comme pourcentage ! Je me pencherai sur le sujet plus tard pour tenter de trouver des explications mais a priori, ça ne sera pas dans la série des articles que j’ai annoncée.
Merci pour cet article. Je ne savais pas du tout que les ALD augmentaient à ce point! J’ai hâte de découvrir l’article suivant!
L’article suivant parle de physiologie et du fonctionnement même du système immunitaire. 🙂
Article très intéressant et bien documenté. 80% des cas de maladies auto-immunes concernent des femmes… c’est impressionnant !
J’ai été très étonnée de ce pourcentage ! Je pense que j’approfondirai le sujet plus tard car je ne comprends pas pourquoi ce pourcentage est si élevé.
merci pour cet article super intéressant ! qu’est ce qui peut expliquer que les ALD augmentent comme cela ? une meilleure détection ?
Pour moi, ça va avec l’augmentation de la population qui ne prend pas non plus de bonnes habitudes de vie à commencer par l’alimentation et la sédentarité.